Les 13 et 14 octobre prochains, dans toutes les écoles maternelles, élémentaires et primaires se tiendront les élections des représentant·es des parents d’élèves. Chaque parent sera appelé·e à voter pour le ou les autres parents de son choix afin d’être représenté·e à l’Ecole, lors des Conseils d’Ecole, mais pas seulement. Les représentant·es des parents d’élèves ont aussi pour rôle de faciliter le dialogue et la coopération entre les parents d’élèves d’un côté et l’équipe enseignante, l’inspection de l’Education Nationale ou les collectivités territoriales de l’autre.

Ces vingt dernières années, le taux de participation aux élections de parents d’élèves n’a cessé d’augmenter, preuve de l’attachement croissant des familles à ce scrutin. Cependant, là où le bât blesse, c’est au niveau du nombre de candidatures. Nombreux sont les établissements scolaires où les équipes de parents élus peinent à trouver des candidat·es pour leur succéder.

Tentant d’exploiter cette situation, une association appelée « Parents Vigilants » essaie de mobiliser les parents d’élèves autour de candidatures nouvelles, dont l’objectif serait de « protéger les enfant » d’un prétendu « effondrement scolaire », de la « propagande LGBT » et de la « détestation de la France » qui seraient diffusés au sein du service public d’Education. Pour ces « Parents vigilants », l’Ecole regorgerait de « manuels scolaires inspirés par l’extrême-gauche, enseignement de la « théorie du genre », « interventions d’associations pro-immigration et LGBT, wokisme, repentance historique et détestation de la France ».

Si le département des Pyrénées-Atlantiques n’a jamais été une terre fertile pour les idées d’extrême-droite, il n’en demeure pas moins que celles-ci gagnent du terrain et tentent aujourd’hui d’infiltrer de nouveaux pans de notre société. Nous appelons tous les parents d’élèves à refuser tout discours intolérant et réactionnaire dans et aux abords de l’Ecole et à ne pas voter pour les candidat·es ou les listes de candidat·es qui promouvraient de telles idées.

Ne baissons pas la garde face au danger du fascisme qui ne dort jamais. Ne le laissons pas franchir le seuil de l’Ecole qui se doit d’être émancipatrice pour nos élèves et nos enfants, loin de l’endoctrinement intolérant et intolérable des idées d’extrême-droite. Le racisme et le sexisme, l’homophobie comme la xénophobie, n’ont pas leur place à l’Ecole publique. Ne le laissons pas progresser, faisons-le reculer.

Elections des représentant.es de parents : ne laissons pas l'extrême-droite infiltrer l'Ecole !